L’imam Ibn Balban, qu’Allah lui fasse miséricorde, dit dans son ouvrage « Mukhtasar al-Ifadat » :
« Il est obligatoire d’affirmer que Lui, subhanahu wa ta’ala, n’est ni une substance, ni un corps, ni un accident. […] Quiconque croit qu’Allah par Son Essence est partout ou dans un endroit spécifique, est un mécréant.
Il doit donc être certain qu’Il, Glorifié soit-Il, est distinct de Sa création, car Allah ta’ala était et il n’y avait pas de lieu, alors Il a créé le lieu, et il est comme avant qu’Il n’ait crée le lieu) (4), et Il n’est pas connu par les sens, et Il ne peut pas être mesuré par les gens, et il n’y a aucune entrée en Lui-même et Ses attributs ne sont pas comparables. Il n’a pas pris d’épouse ni de fils, car Il est al-Ghani […]
[…] et Il ne ressemble à rien et rien ne Lui ressemble, donc quiconque le compare à quelque chose de Sa création a mécru (comme quelqu’un qui croit qu’Il est un corps ou dit que c’est un corps pas comme les autres corps). Les illusions ne l’atteignent pas, Gloire soit-Il, ni les compréhensions ne l’atteignent, ni les exemples qui lui sont donnés (et Il n’est pas connu par les dires des gens). Et de toute façon, peu importe ce qui vient à l’esprit ou ce qu’imagine l’imagination, cela est contraire au Maître de la Puissance et de la Gloire, Seigneur de la Majesté et de la Magnificence.
CHAPITRE SUR LES NOMS ET LES ATTRIBUTS D’ALLAH TA’ALA :
Ils sont éternelles et permanents, il n’est donc pas permis de Le nommer ou de le décrire sauf par ce qui est mentionné dans le Qur’an et la Sunnah ou par tous les savants de la Ummah, donc nous nous abstiendrons de ce qu’ils se sont abstenus et nous arrêterons là où ils se sont arrêtés, et nous n’irons pas au-delà du Qur’an et de la Sunnah et du consensus des Salafs de la Ummah à cet égard.
Tout ce qui est authentiquement transmis d’Allah ta’ala, Son Messager ﷺ ou de toute sa Ummah concernant les Noms et Attributs d’Allah doit être acceptée, prise en compte et transmis telle qu’ils sont venus, même si sa signification n’est pas comprise. Et il est interdit de faire le Ta’wil (l’interprétation) sur ce qui concerne Allah ta’ala et de l’expliquer, comme le verset de l’Istiwa ou le hadith sur la « descente » (nuzul) et d’autres choses similaires, à moins que cela ne provienne du Prophète ﷺ ou un de ses Compagnons. Et ceci est le madhab des Salafs et c’est le meilleur et le plus préférable des deux madhabs.
Et je dis, et en Allah est le succès, et en Lui j’ai confiance : Telle est ma croyance en secret, comme en public, et je ne peux la contredire jusqu’à ce que je rencontre le Roi, le Juge, qui est exempt de ressemblance avec aucun des univers. Ce qu’Allah m’a ordonné de faire, et ce sur quoi j’espère le rencontrer, c’est de m’abstenir d’interpréter les versets sur les Attributs, leurs ahadiths, etc., à moins que cela ne soit contenu dans le Qur’an ou la Sunnah, ou ce sur quoi les savants de la Ummah se sont mis d’accord, suivant le consensus des prédécesseurs vertueux et suivant leur exemple.
A Allah appartient la louange, depuis que j’ai grandi avec cette croyance, cela a augmenté mon amour et mon adhésion à celle-ci, et cela m’a conforté. J’ai vu dans un rêve notre imam, l’Imam Ahmad, qu’Allah l’agrée. Je lui ai fait part de ma croyance, et il me l’a confirmée et m’a fait comprendre qu’une interprétation (ta’wil) sans preuve ni consensus n’est pas permise. Il m’a plutôt fait comprendre ce que ses compagnons rapportaient de lui concernant le refus de l’interprétation. C’est sa doctrine et rien d’autre. Je lui ai même demandé s’il utilisait les paroles d’Al-Akhtal comme preuve et d’autres choses que les interprètes ont utilisées comme preuve. Il s’est mis très en colère et s’est détourné de moi et sa couleur a changé. Puis il a dit : ‘Cela n’est pas permis et n’est pas valable’. Il m’a indiqué de me détourner de tout cela et il m’a fait comprendre qu’il n’est pas permis de comparer les paroles d’Allah et Ses Attributs, ni de les expliquer sur la base de quoi que ce soit, même si je lui ai répété cela à plusieurs reprises mais il m’a toujours répondu de la même façon.
Cette vision s’est produite à la fin de Dhul-Qi’dah en l’an 1049AH, et c’est une véritable vision in sha Allah ta’ala. Parce que je souffrais d’une maladie grave et très douloureuse, qui était une maladie venteuse avec des mucosités sur mon épaule gauche. Cela m’a empêché de dormir, de manger, de boire, de lire, d’écrire et d’autres choses pendant un certain temps, jusqu’à ce que je désespère presque de sa disparition, car j’ai été extrême dans mon traitement, dépassant ce qui était habituel, au point que je n’ai négligé aucun médicament qui m’a été prescrit par un musulman ou un non-musulman en raison de la gravité de la douleur. J’ai perdu patience et rien de tout cela ne s’est produit sauf une augmentation de la douleur, qui a disparu avec la bénédiction de sa vision (de l’imam Ahmad), qu’Allah l’agrée […].
L’essentiel est que les Compagnons, les Successeurs et leurs suiveurs se contentaient de croire en tout ce qui était mentionné dans le Qur’an et la Sunnah des Noms et des Attributs d’Allah subhnahu, et de les transmettre tels qu’ils sont venus sans tashbih (anthropomorphisme), sans reniement (ta’til) et de ne pas les expliquer ou les interpréter sans qu’une narration ne soutienne cela.
Si l’explication ou l’interprétation (des Attributs) avaient été obligatoires, le Prophète ﷺ l’aurait clairement indiqué et les Compagnons ne l’auraient pas délaissé. Puisque rien n’a été rapporté d’eux indiquant que, même s’ils étaient les mieux et les plus informés de la Ummah et d’autres choses par consensus, ils sont restés silencieux à ce sujet alors qu’ils sont les guides et les imams de la religion de la Ummah. Si l’intégralité de sa foi et de sa direction dépendait de tout cela, ils l’auraient clairement fait savoir et n’auraient pas pu le cacher. Alors si tel était le cas, agissons de la même manière qu’ils l’ont fait, et restons silencieux ce sur quoi ils ont gardé le silence, et abstenons-nous de ce qu’ils se sont abstenus. […]
Le madhab d’Ahlul Sunnah est la vérité entre deux égarements, et la guidance entre deux égarements, qui consiste à affirmer les Noms et les Attributs tout en niant l’anthropomorphisme (tahsbih) et les outils (physiques, corporels). »
ويَجبُ الجَزْمُ بأنه سبحانه وتعالى ليس بجوهر ولا جِسْمٍ ولا عرَض (١)، (لا تحُلُّه الحوادثُ ولا يحل في حادث ولا ينحصر فيه) (٢)، فمن اعتقد أو قال إن الله بذاته في كل مكان أو في مكان فكافر (٣).
(فَيَجِبُ الجَزْمُ بأنه سبحانه بائن من خلقه، فالله تعالى كان ولا مكان ثُمَّ خَلَقَ المكان وهو كما كان قبل خلق المكان) (٤)، ولا يعرفُ بالحَوّاسِ، ولا يقاسُ بالنَّاس، ولا مدخل في ذاته وصفاته للقياس، لم يتخذ صاحبةً ولا ولدًا فهو الغني
(١) قال شيخ الإسلام ابن تيمية كما في « مجموع الفتاوى » (١٧/ ٣١٣) وهو ينطبق أيضًا على ما مضى من كلام المصنف: « ولفظ « الجسم » و « الجوهر » ونحوهما لم يأت في كتاب الله ولا سنَّة رسوله، ولا كلام أحد -من الصحابة والتابعين لهم بإحسان إلى يوم الدين وسائر أئمة المسلمين- التكلم بها في حق الله تعالى، لا بنفي ولا إثبات، ولهذا قال أحمد في رسالته إلى المتوكل: لا أحب الكلام في شيء من ذلك إلَّا ما كان في كتاب الله، أو في حديث عن رسول الله – صلى الله عليه وسلم – أو عن الصحابة أو التابعين لهم بإحسان، وأما غير ذلك فإن الكلام فيه غير محمود ».
ولا يشبهُ شيئًا ولا يشبهه شيء، فمن شبَّههُ بشيء من خلقه فقد كفر (كمن اعتقده جسمًا أو قال إنه جسم لا كالأَجسام) (١)، فلا تبلغه سبحانه الأَوهام، ولا تدركهُ الأَفهام، ولا تضرب له الأَمثال، (ولا يعرف بالقيل والقال) (٢)، وبكُلِّ حال مهما خطر بالبال وتوهمه الخيال فهو بخلاف ذي الإكرام والجلال (٣)
فَصْلٌ في أسماءِ الله تعالى وصفاته
.وهي قديمة توقيفيةٌ، فلا يجوز أن نسميَه ولا نصفَه إلَّا بما ورد في الكتاب والسنة أو عن جميع علماء الأُمة، فَنكُفُّ عما كَفُّوا عنه ونَقِفُ حيث وقفوا، ولا نتعدى الكتاب والسُّنة وإجماع سلف الأُمة في ذلك
فَكُلُّ ما صح نقله عن الله تعالى أو رسوله صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ أو جميع أمته في أسماء الله وصفاته يجب قبوله والأَخذ به وإمراره كما جاء وإن لم يعقل معناه (١)، فيحرم تأويل ما يتعلق به تعالى وتفسيره (٢) كآية الاستواء وحديث النزول وغير ذلك إلَّا بصادر عن النبي صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ أو بعض الصحابة، وهذا مَذْهَبُ السَّلَفِ قاطبةً وهو أسلم المذهبين وأولاهما.
وأقول وبالله التوفيق وعليه التُّكلان: هذا اعتقادي في السِّرِّ والإعلان، ولا يسعني خِلَافُهُ إلى أن ألقى الملك الديان، المنزه عن مشابهة شيء من الأَكوان، فالذي أدين الله به وأرجو أن ألقاه عليه الوقوف عن تأويل آيات الصِّفات وأحاديثها وما شابَهَهَا إلَّا أن يكون واردًا في الكتاب أو السنة أو تجتمع عليه علماء الأمة اتباعًا لإجماع السَّلفِ الصالح، واقتداءً بهم.
وإني ولله الحمد من حين نَشَأْتُ على هذا الاعتقاد وقد زادني محبة وتمسكًا به وأكدَهُ عندي أني رأيت في المنام إِمامنا الإمام أحمد رضي الله عنه فأخبرتُهُ باعتقادي فأقرني عليه وشافهني بأن التأويل بغير ورود أو إجماع غير جائز، بل أفهمني أن ما نقله عنه أصحابه من امتناع التأويل هو مذهبه لا غيره، حَتَّى إِني سألته عن الاستدلال بكلام الأَخطل وغيره مما استدل به أهل التأويل فغضب من ذلك غضبًا بليغًا وأَعْرَضَ عني وتغير لونه ثُمَّ قَال: لا يجوز ذلك ولا يصح، وأشار إليَّ بالإعراض عن جميع ذلك، وأفهمني أنَّه لا يجوز قياس كلام الله تعالى وصفاته ولا تخريجها على شيء من ذلك أصلًا مع أني كَرَّرْتُ عليه ذلك مرارًا وهو لا يجاوبني إلَّا بمثل ذلك (١)، وهذا وشبهه هو الذي كان عليه في حياته كما نقله عنه أصحابه وغيرهم.
وكانت هذه الرؤيا في أواخر ذي القعدة سنة تسع وأربعين وألف وهي رؤيا حق إن شاء الله تعالى؛ لأَني كنت في مَرَضٍ شديدٍ مؤلم جدًّا وهو ريح مع بلغم بكتفي الأَيسر قد منعني النَّوم والأَكل والشُّرْبَ والمطالعَةَ والكتابةَ وغيرهُنَّ مُدَّةً، حَتى كدت أيأس من زواله، لأَني بالغت في التَّداوي له مبالغة زائِدَةً على العادة بحيث إني ما تركت دواءً وصفه لي مسلم أو ذميٌّ لشدةِ الوجع وفراغ الصبر، ولم يحصل
والحاصِلُ أن الصَّحابة والتابعين وتابعيهم اكتفَوْا بالإيمان بجميع ما ورد في الكتاب والسُّنَّةِ من أسماء الله سبحانه وصفاته مع إمراره كما جاء من غير تشبيه ولا تعطيل ولا تعرُّضٍ لتفسيره أو تأويله (٣) بلا ورودٍ، ولو كان تفسيره ذلك أو تأويله واجبًا لبينه صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ ولما تركه الصحابة؛ إذ لم ينقل عنهم ما يدل على ذلك مع أنهم أعلم الأمة وأعرفُها بذلك وغيره بالإجماع، وسكتوا عنه مع أنهم هداةُ الدِّين والأُمة وأئمتهما، فلو كان تمام إيمانها وإرشادها موقوفًا على شيء من ذلك لبيّنوهُ ولم يسعْهم كتمُهُ، وإذا كان كذلك فليَسَعْنا ما وسِعَهُم، ولنسكت عما سكتوا، ولنكفَّ عما كفوا عنه؛
فمذهبُ أهل السُّنَّة حَقٌّ بين باطلين، وهُدى بين ضلالتين، وهو إثباتُ الأَسماءِ والصِّفات مع نفي التشبيه والأَدوات