Elever des enfants pieux – Ibn al-Qayyim

Shaykh Ibn al-Qayyim, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit :

« Allah dit dans le Qur’an : « Ô vous qui avez cru, protégez-vous vous-mêmes et vos familles d’un feu dont le combustible sont les gens et les pierres » [Sourate At-Tahrim – V.6]. ‘Ali, qu’Allah l’agrée, a dit : « Enseignez-leur [la religion] et disciplinez-les. » Al-Hasan a dit : « Ordonnez-leur d’obéir à Allah et enseignez-leur le bien. »

Le Messager d’Allah ﷺ a dit : « Ordonnez à vos enfants de prier lorsqu’ils atteignent l’âge de sept ans. Corrigez-les (s’ils ne l’accomplissent pas) quand ils ont dix ans et séparez-les de leurs lits » [Abu Dawud]

Le Prophète ﷺ a dit : « Incitez à vos enfants que leurs premiers mots soient ‘La ilaha illa Allah’ et incitez-les à les prononcer durant leur mort. » [Al-Hakim]

Le Messager d’Allah ﷺ a dit : « Il vaut mieux pour lui (l’enfant) que l’un de vous enseigne les bonnes manières à son enfant que de donner chaque jour un demi- sa’a  en aumône aux pauvres. » [Tabarani]

On a demandé au Messager d’Allah ﷺ : « Ô Messager d’Allah, nous connaissons le droit du père mais quel est le droit de l’enfant ? Il ﷺ répondit : « Qu’il reçoive un bon prénom et qu’on lui enseigne les bonnes manières » [Bayhaqi]. Sufyan Al-Thawri a déclaré : « Une personne devrait obliger son enfant à rechercher [la connaissance des] hadiths parce qu’il est responsable de lui. Celui qui veut la vie terrestre [grâce à la connaissance des hadiths] la trouvera et celui qui veut l’au-delà la trouvera. »  Ibn Umar a dit : « Apprenez les bonnes manières à votre enfant car vous êtes responsable de lui et il est responsable d’être respectueux et obéissant envers vous. »

Le Messager d’Allah ﷺ a dit : « Quiconque a un enfant, qu’il lui donne un bon prénom et lui enseigne les bonnes manières, puis lorsqu’il atteint la puberté, il le mariera. Si son enfant atteint la puberté et qu’il ne le marie pas et qu’ensuite cet enfant commet un péché, alors son péché reposera sur son père » [Bayhaqi].

Al-Hasan a été interrogé sur le verset du Qur’an : et qui disent: « Seigneur, donne-nous, en nos épouses et nos descendants, la joie des yeux, et fais de nous un guide pour les pieux ». [Sourate Al-Furqan – V.74], « Qu’entend-on par joie des yeux ? Est-ce que cela signifie dans cette vie d’ici-bas ou dans l’au-delà ? Al-Hasan a répondu : « Par Allah, cela signifie dans cette vie ici-bas. » Puis on lui a demandé : « Qu’est-ce que c’est ? » Il répondit : « Qu’Allah voit la femme, le frère ou le parent proche de Son serviteur obéir à Allah. Par Allah, il n’y a rien de plus aimé pour un musulman que de voir son enfant, son père, son proche parent ou son frère obéir à Allah. »

Le Messager d’Allah ﷺ a dit : « Chacun d’entre vous est un berger et chacun d’entre vous est responsable de son troupeau. L’imam est un berger et responsable de son troupeau. L’homme est un berger dans sa famille et responsable de son troupeau. La femme est une bergère dans la maison de son mari et responsable de son troupeau. L’esclave est un berger quant aux biens de son maître et responsable de son troupeau. Chacun de vous est donc berger et responsable de son troupeau.» [Bukhary].

Être juste entre les enfants en offrant des cadeaux fait partie de leurs droits

 

Le Messager d’Allah ﷺ a dit : « Soyez juste entre vos enfants, soyez juste entre vos enfants, soyez juste entre vos enfants » [Ahmad].

On rapporte également que l’épouse de Bashir a dit à son mari : « Donne à mon fils un esclave [en cadeau] et prends le Messager d’Allah ﷺ comme témoin à ce sujet. » Alors Bashir est venu voir le Messager d’Allah ﷺ et lui a dit : « La fille d’un tel m’a demandé de donner son fils, mon esclave [en cadeau] et d’en prendre le Messager d’Allah comme témoin. » Le Prophète ﷺ a demandé : « Est-ce qu’il [le fils] a des frères ? » Bashir a répondu : « Oui ». Alors le Prophète ﷺ demanda : « Avez-vous donné à tous les autres comme vous lui avez donné ? » Bashir a répondu : « Non ». Ainsi le Prophète Muhammad ﷺ a dit : « Alors ceci n’est pas correct. En vérité, je ne témoigne que de ce qui est correct » [Muslim].

Nu’man ibn Bashir a rapporté que son père l’a amené au Messager d’Allah ﷺ et lui a dit : « J’ai fait don de mon esclave à mon fils. » Le Messager d’Allah ﷺ a dit : « Avez-vous fait un don à chacun de vos fils (un esclave) comme celui-ci ? » Il a dit non. » Sur ce, le Messager d’Allah ﷺ dit : « Alors ramène-le » [Muslim]. Dans une autre version du hadith, il est rapporté que le Prophète ﷺ a dit : « Craignez Allah et soyez juste entre vos enfants » [Muslim]. Cet ordre constitue une menace, par conséquent, un tel cadeau n’est pas autorisé car il s’agit d’une forme d’injustice. Le Messager d’Allah ﷺ n’a permis à personne d’être témoin d’une telle injustice, y compris lui-même. Ce type de faveur n’est pas correct et est contraire à la justice.

Il est étrange de suggérer que la déclaration du Prophète Muhammad ﷺ : « Soyez justes entre vos enfants » n’est pas une obligation. C’est un commandement absolu qu’il a souligné à trois reprises. La justice est obligatoire en toute circonstance et si un ordre est donné sous une forme absolue, alors il endosse le jugement d’obligation.

On rapporte qu’un homme était assis avec le Prophète ﷺ. Alors le fils de l’homme s’approcha de lui, il l’embrassa et le plaça sur ses genoux. Puis la fille de l’homme est venue, il l’a prise et l’a fait asseoir à côté de lui. Le Prophète ﷺ lui dit : « Pourquoi ne peux-tu pas être juste entre eux ? » [Bayhaqi]. Les premières générations (Salafs) aimaient être juste entre les enfants.

Certains savants ont dit qu’Allah interrogerait le père sur son enfant le Jour du Jugement avant d’interroger l’enfant sur son père. Tout comme le père a des droits sur son fils, de même le fils a des droits sur son père. Comme Allah l’a dit dans le Coran [dont le sens est] : « Et Nous avons enjoint aux humains d’être bons envers leurs parents » [Sourate Al-Ankabut- V.80]. Et Il a dit : « Ô vous qui avez cru, protégez-vous vous-mêmes et vos familles d’un feu dont le combustible sont les gens et les pierres. » [Sourate At-Tahrim – V.6]

Les conseils d’Allah aux pères pour leurs enfants ont précédé Ses conseils aux enfants pour leurs pères. Allah a dit : « Ne tuez pas vos enfants par peur de la pauvreté » [Sourate Al-Isra -V.31]. Celui qui néglige d’enseigner à son enfant ce qui lui est profitable et le laisse en vain lui cause du tort. La plupart des enfants ne se corrompent que parce que leurs pères les négligent et abandonnent leur enseignement sur les aspects obligatoires et recommandés [Sunan] de la religion. Ils gaspillent l’enfance de leurs enfants pour qu’ils ne profitent pas à eux-mêmes ni à leurs pères. Puis, dans la vieillesse, le père réprimande son enfant pour son ingratitude, alors l’enfant répond : « Ô mon père, tu as été ingrat envers moi quand j’étais petit, alors je te suis ingrat envers toi quand tu es vieux. Tu m’as négligé quand j’étais enfant, alors je te néglige en tant que vieil homme. »

 

Habituer les enfants aux bonnes habitudes dès le début

 

Il est très important de prendre soin de la conduite et des manières de l’enfant [très tôt] car l’enfant grandit en fonction de ce à quoi celui qui l’a élevé l’a habitué dans son enfance. Ainsi, si l’enfant est habitué à [trop] de liberté, de colère, d’entêtement, de précipitation, de suivi facile des désirs, d’insouciance, de dureté, d’avidité, etc., alors il deviendra difficile pour un tel enfant d’éviter ces choses à l’âge adulte et les manières deviendront des qualités et des attributs fermes de sa personnalité. S’il évitait fermement ces choses, alors cela lui sera bénéfique un jour.  C’est pourquoi on constate que la plupart des gens [qui] ont de mauvaises manières [les ont] car cela découle du type d’éducation par laquelle ils ont été élevés.

Lorsqu’un enfant grandit, il doit être tenu à l’écart des mauvaises fréquentations, telles que celles de la saleté, de l’innovation, des propos malveillants, des [formes interdites de] divertissement, du chant et de la musique. En effet, lorsqu’un enfant s’habitue à écouter de telles choses, il devient difficile de s’en séparer à l’âge adulte. Il sera également difficile pour le tuteur de l’enfant de lui retirer de telles choses. Changer ses habitudes fait partie des tâches les plus difficiles, car son tuteur a besoin de renouveler sa nature, ce qui est très difficile.

Le tuteur de l’enfant devrait aussi fortement l’empêcher de [toujours] prendre des choses aux autres. Si l’enfant s’habitue à cela, cela fera partie de sa nature et il grandira en prenant et en ne donnant jamais. Ainsi, chaque fois que [le tuteur] veut donner quelque chose [par exemple en aumône], il doit le placer dans la main de l’enfant pour le donner afin que l’enfant puisse goûter la douceur du don.

Il faut également empêcher l’enfant de mentir et de se comporter de manière perfide. Lorsqu’un tel chemin devient facile, alors cela ruinera son bonheur dans cette vie d’ici-bas et dans l’au-delà et l’empêchera de réaliser tout type de bien.

L’enfant doit être empêché de tomber dans la paresse, l’oisiveté, l’affection [excessive] et du repos [excessif]. Au contraire, il devrait l’encourager à l’inverse de ces choses et son âme et son corps devraient être occupés. La paresse et l’oisiveté ont des conséquences néfastes et aboutissent au regret, tandis que le travail acharné et la fatigue ont des conséquences louables soit dans ce monde, soit dans l’au-delà, soit entre les deux. La félicité dans ce monde et le bonheur dans l’au-delà ne peuvent survenir que par le pont de la fatigue. Yahya ibn Abi Kathir a dit : « La science ne s’obtient pas en reposant le corps [mais plutôt en] l’habituant à se réveiller à la fin de la nuit,  qui est le moment de partager le butin et les récompenses. Certains en prendront un peu, d’autres en prendront beaucoup et d’autres encore ne prendront rien. « Lorsqu’une personne s’habitue à travailler dur lorsqu’elle est enfant, cela devient facile en tant qu’adulte.

L’enfant doit éviter de trop manger, parler, dormir et se mêler aux gens. Il y a une perte à s’engager excessivement dans ces comportements et à faire manquer au serviteur le bien de ce monde et de l’au-delà. Il faut [aussi] être fortement empêché des désirs nuisibles associés à l’estomac et aux parties intimes, car si les moyens et les chemins vers de telles choses sont rendus possibles pour l’enfant, alors cela le corrompra et rendra difficile par la suite la corriger son comportement. Combien de pères ont rendu leur enfant malheureux dans ce monde et dans l’autre en le négligeant, en ne le disciplinant pas et en l’aidant dans ses convoitises ? Et [un tel père] prétend l’honorer et être miséricordieux envers lui, alors qu’en réalité, il le déshonore, le prive et l’opprime. Par conséquent, il ne bénéficie pas de son enfant et perd sa part dans ce monde et dans l’au-delà. Lorsque vous rencontrez des enfants immoraux/corrompus, jetez d’abord un œil à leurs pères.

Soyez prudent et éloignez de l’enfant tout ce qui pourrait lui ôter son intellect, comme les substances enivrantes. Et [aussi] méfiez-vous des [mauvaises] fréquentations qui, selon vous, pourraient le corrompre, son discours, ou l’influencer négativement. Tout cela est une destruction. Lorsque de telles choses sont facilitées pour l’enfant, alors sa perte de honte [deviendra également] facile et [rappelez-vous que] le dayouth n’entrera pas au Paradis. Combien y a-t-il d’enfants corrompus à cause de l’insouciance, du mépris et du laxisme de leurs pères ? La plupart des pères comptent plus sur leurs enfants qu’un ennemi sévère ne compte sur l’inimitié de son ennemi, mais ils ne s’en rendent pas compte ! Mais [pourtant] combien de pères privent leur enfant des biens de ce monde et de l’au-delà et détruisent les deux ? Tout cela est la conséquence de pères qui négligent les droits d’Allah, s’en éloignent et se détournent de ce qu’Allah leur a rendu obligatoire, à savoir la connaissance bénéfique et les actions droites. Ils sont privés du bénéfice de leurs enfants, qui [en échange] leur refusent des biens et en profitent. C’est la punition de ces pères.

L’enfant doit être protégé des substances enivrantes, du vol et du mensonge. S’il s’agit d’un garçon, il faut [également] lui interdire de porter de la soie, car elle est corruptrice pour lui et féminine pour sa nature. Le Prophète ﷺ a dit : « Le port de la soie et de l’or est interdit aux hommes de ma nation mais permis aux femmes » [An-Nasa’i]. Si l’enfant n’est pas responsable [en raison de son jeune âge], alors son tuteur est responsable de ne pas lui permettre les choses interdites, sinon il s’y habituera et aura du mal à y renoncer. C’est la plus correcte des affirmations des savants. Ceux qui soutiennent que ce n’est pas interdit le disent parce qu’ils considèrent l’enfant comme non responsable. Ils ne lui interdisent donc pas de porter de la soie, mais cette [opinion] n’est pas valide. Si l’enfant n’est pas responsable [encore], alors il doit être préparé à assumer la responsabilité [d’accomplir les commandements divins].

Préparer l’enfant en fonction de son état

 

Si l’enfant fait ce pour quoi il n’est pas préparé, il n’y réussira pas et manquera ce pour quoi il est préparé. Par conséquent, si vous voyez en lui une bonne compréhension, une bonne cognition, une vigilance et une mémoire, alors ce sont des signes bons et acceptables de sa disposition à la science. Alors inscrivez dans son cœur [la science] pendant qu’il est encore préservé [de la corruption] car il peut la gérer et l’installer dans son cœur et s’en purifier. Mais si vous voyez chez l’enfant le contraire du cas précédent dans tous les aspects, mais qu’il possède des talents de cavalerie, d’équitation, en tir, etc., et que la science ne lui parvient pas, alors [cela signifie] qu’il n’a pas été créé pour cela. Par conséquent, engagez-le dans de telles activités et faites-le pratiquer car cela profitera à lui et aux musulmans. Et si vous voyez chez un enfant le contraire de cela, alors [cela signifie] qu’il n’a pas été créé pour cela. Dans un tel cas, cherchez-lui un métier dans une activité permise et bénéfique pour les gens. Tout cela doit être fait après lui avoir enseigné ce qui lui est nécessaire dans la religion. »

 

 

قَالَ الله تَعَالَى {يَا أَيهَا الَّذين آمنُوا قوا أَنفسكُم وأهليكم نَارا وقودها النَّاس وَالْحِجَارَة} التَّحْرِيم ٦ قَالَ عَليّ رَضِي الله عَنهُ علموهم وأدبوهم وَقَالَ الْحسن مُرُوهُمْ بِطَاعَة الله وعلموهم الْخَيْر وَفِي الْمسند وَسنَن أبي دَاوُد من حَدِيث عَمْرو بن شُعَيْب عَن أَبِيه عَن جده قَالَ قَالَ رَسُول الله صلى الله عَلَيْهِ وَسلم مروا أبناءكم بِالصَّلَاةِ لسبع وَاضْرِبُوهُمْ عَلَيْهَا لعشر وَفرقُوا بَينهم فِي الْمضَاجِع فَفِي هَذَا الحَدِيث ثَلَاثَة آدَاب أَمرهم بهَا وضربهم عَلَيْهَا والتفريق بَينهم فِي الْمضَاجِع

وَقد روى الْحَاكِم عَن أبي النَّضر الْفَقِيه ثَنَا مُحَمَّد بن حموية ثَنَا أبي ثَنَا النَّضر بن مُحَمَّد عَن الثَّوْريّ عَن إِبْرَاهِيم بن مهَاجر عَن عِكْرِمَة عَن ابْن عَبَّاس عَن النَّبِي صلى الله عَلَيْهِ وَسلم قَالَ افتحوا على صِبْيَانكُمْ أول كلمة بِلَا إِلَه إِلَّا الله ولقنوهم عِنْد الْمَوْت لَا إِلَه إِلَّا الله

وَفِي تَارِيخ البُخَارِيّ من رِوَايَة بشر بن يُوسُف عَن عَامر بن أبي عَامر سمع أَيُّوب بن مُوسَى الْقرشِي عَن أَبِيه عَن جده عَن النَّبِي صلى الله عَلَيْهِ وَسلم قَالَ مَا نحل وَالِد ولدا أفضل من أدب حسن قَالَ البُخَارِيّ وَلم يَصح سَماع جده من النَّبِي صلى الله عَلَيْهِ وَسلم

وَفِي مُعْجم الطَّبَرَانِيّ من حَدِيث سماك عَن جَابر بن سَمُرَة قَالَ قَالَ رَسُول الله صلى الله عَلَيْهِ وَسلم لِأَن يُؤَدب أحدكُم وَلَده خير لَهُ من أم يتَصَدَّق كل يَوْم بِنصْف صَاع على الْمَسَاكِين

وَذكر الْبَيْهَقِيّ من حَدِيث مُحَمَّد بن الْفضل بن عَطِيَّة وَهُوَ ضَعِيف عَن أَبِيه عَن عَطاء عَن ابْن عَبَّاس قَالَ قَالُوا يَا رَسُول الله قد علمنَا مَا حق الْوَالِد فَمَا حق الْوَلَد قَالَ أَن يحسن اسْمه وَيحسن أدبه قَالَ سُفْيَان الثَّوْريّ يَنْبَغِي للرجل أَن يكره وَلَده على طلب الحَدِيث فَإِنَّهُ مسؤول عَنهُ وَقَالَ إِن هَذَا الحَدِيث عز من أَرَادَ بِهِ الدُّنْيَا وجدهَا وَمن أَرَادَ بِهِ الْآخِرَة وجدهَا وَقَالَ عبد الله بن عمر أدب ابْنك فَإنَّك مسؤول عَنهُ مَاذَا أدبته وماذا عَلمته وَهُوَ مسؤول عَن برك وطواعيته لَك

وَذكر الْبَيْهَقِيّ من حَدِيث مُسلم بن إِبْرَاهِيم حَدثنَا شَدَّاد بن سعيد عَن الْجريرِي عَن أبي سعيد وَابْن عَبَّاس قَالَا قَالَ رَسُول الله صلى الله عَلَيْهِ وَسلم من ولد لَهُ ولد فليحسن اسْمه وأدبه فَإِذا بلغ فليزوجه فَإِن بلغ وَلم يُزَوجهُ فَأصَاب إِثْمًا فَإِنَّمَا إثمه على أَبِيه

وَقَالَ سعيد بن مَنْصُور حَدثنَا حزم قَالَ سَمِعت الْحسن وَسَأَلَهُ كثير ابْن زِيَاد عَن قَوْله تَعَالَى {رَبنَا هَب لنا من أَزوَاجنَا وَذُرِّيَّاتنَا قُرَّة أعين} الْفرْقَان ٧٤ فَقَالَ يَا أَبَا سعيد مَا هَذِه القرة الْأَعْين أَفِي الدُّنْيَا أم فِي الْآخِرَة قَالَ لَا بل وَالله فِي الدُّنْيَا قَالَ وَمَا هِيَ قَالَ وَالله أَن يري الله العَبْد من زَوجته من أَخِيه من حميمه طَاعَة الله لَا وَالله مَا شَيْء أحب إِلَى الْمَرْء الْمُسلم من أَن يرى ولدا أَو والدا أَو حميما أَو أَخا مُطيعًا لله عز وَجل

وَقد روى البُخَارِيّ فِي صَحِيحه من حَدِيث نَافِع عَن ابْن عمر قَالَ قَالَ رَسُول الله صلى الله عَلَيْهِ وَسلم كلكُمْ رَاع وكلكم مسؤول عَن رَعيته فالأمير رَاع على النَّاس وَهُوَ مسؤول عَن رَعيته وَالرجل رَاع على أهل بَيته وَامْرَأَة الرجل راعية على بَيت بَعْلهَا وَولده وَهِي مسؤولة عَنْهُم وَعبد الرجل رَاع على مَال سَيّده وَهُوَ مسؤول عَنهُ أَلا فكلكم رَاع وكلكم مسؤول عَن رَعيته

فصل

وَمن حُقُوق الْأَوْلَاد الْعدْل بَينهم فِي الْعَطاء وَالْمَنْع

فَفِي السّنَن ومسند أَحْمد وصحيح ابْن حبَان من حَدِيث النُّعْمَان بن بشير قَالَ قَالَ رَسُول الله صلى الله عَلَيْهِ وَسلم اعدلوا بَين أَبْنَائِكُم اعدلوا بَين أَبْنَائِكُم

وَفِي صَحِيح مُسلم أَن امْرَأَة بشير قَالَت لَهُ انحل ابْني غُلَاما وَأشْهد لي رَسُول الله صلى الله عَلَيْهِ وَسلم فَأتى رَسُول الله صلى الله عَلَيْهِ وَسلم فَقَالَ إِن ابْنة فلَان سَأَلتنِي أَن أنحل ابْنهَا غلامي قَالَ لَهُ إخْوَة قَالَ نعم قَالَ أفكلهم أَعْطَيْت مثل مَا أَعْطيته قَالَ لَا قَالَ فَلَيْسَ يصلح هَذَا وَإِنِّي لَا أشهد إِلَّا على حق وَرَوَاهُ الإِمَام أَحْمد وَقَالَ فِيهِ لَا تشهدني على جور إِن لبنيك عَلَيْك من الْحق أَن تعدل بَينهم وَفِي الصَّحِيحَيْنِ عَن النُّعْمَان بن بشير أَن أَبَاهُ أَتَى بِهِ النَّبِي صلى الله عَلَيْهِ وَسلم فَقَالَ إِنِّي نحلت ابْني هَذَا غُلَاما كَانَ لي فَقَالَ رَسُول صلى الله عَلَيْهِ وَسلم أكل ولدك

نحلت مثل هَذَا فَقَالَ لَا فَقَالَ أرجعه وَفِي رِوَايَة لمُسلم فَقَالَ افعلت هَذَا بولدك كلهم قَالَ لَا قَالَ اتَّقوا الله واعدلوا فِي أَوْلَادكُم فَرجع أبي فِي تِلْكَ الصَّدَقَة

وَفِي الصَّحِيح أشهد على هَذَا غَيْرِي وَهَذَا أَمر تهديد لَا إِبَاحَة فَإِن تِلْكَ الْعَطِيَّة كَانَت جورا بِنَصّ الحَدِيث وَرَسُول الله صلى الله عَلَيْهِ وَسلم لَا يَأْذَن لأحد أَن يشْهد على صِحَة الْجور وَمن ذَا الَّذِي كَانَ يشْهد على تِلْكَ الْعَطِيَّة وَقد أَبى رَسُول الله صلى الله عَلَيْهِ وَسلم أَن يشْهد عَلَيْهَا وَأخْبر أَنَّهَا لَا تصلح وَأَنَّهَا جور وَأَنَّهَا خلاف الْعدْل

وَمن الْعجب أَن يحمل قَوْله اعدلوا بَين أَوْلَادكُم على غير الْوُجُوب وَهُوَ أَمر مُطلق مُؤَكد ثَلَاث مَرَّات وَقد أخبر الْآمِر بِهِ أَن خِلَافه جور وَأَنه لَا يصلح وَأَنه لَيْسَ بِحَق وَمَا بعد الْحق إِلَّا الْبَاطِل هَذَا وَالْعدْل واحب فِي كل حَال فَلَو كَانَ الْأَمر بِهِ مُطلقًا لوَجَبَ حمله على الْوُجُوب فَكيف وَقد اقْترن بِهِ عشرَة أَشْيَاء تؤكد وُجُوبه فتأملها فِي أَلْفَاظ الْقِصَّة

وَقد ذكر الْبَيْهَقِيّ من حَدِيث أبي أَحْمد بن عدي حَدثنَا الْقَاسِم بن مهْدي حَدثنَا يَعْقُوب بن كاسب حَدثنَا عبد الله بن معَاذ عَن معمر عَن الزُّهْرِيّ

عَن أنس أَن رجلا كَانَ جَالِسا مَعَ النَّبِي صلى الله عَلَيْهِ وَسلم فجَاء بني لَهُ فَقبله وَأَجْلسهُ فِي حجره ثمَّ جَاءَت بنية فَأَخذهَا فأجلسها إِلَى جنبه فَقَالَ النَّبِي صلى الله عَلَيْهِ وَسلم فَمَا عدلت بَينهمَا وَكَانَ السّلف يستحبون أَن يعدلُوا بَين الْأَوْلَاد فِي الْقبْلَة

وَقَالَ بعض أهل الْعلم إِن الله سُبْحَانَهُ يسْأَل الْوَالِد عَن وَلَده يَوْم الْقِيَامَة قبل أَن يسْأَل الْوَلَد عَن وَالِده فانه كَمَا أَن للْأَب على أبنه حَقًا فللابن على أَبِيه حق فَكَمَا قَالَ تَعَالَى {وَوَصينَا الْإِنْسَان بِوَالِديهِ حسنا} العنكبوت ٨ قَالَ تَعَالَى {قوا أَنفسكُم وأهليكم نَارا وقودها النَّاس وَالْحِجَارَة} التَّحْرِيم ٦

قَالَ عَليّ بن أبي طَالب علموهم وأدبوهم وَقَالَ تَعَالَى {واعبدوا الله وَلَا تُشْرِكُوا بِهِ شَيْئا وبالوالدين إحسانا وبذي الْقُرْبَى} النِّسَاء ٣٦

وَقَالَ النَّبِي صلى الله عَلَيْهِ وَسلم اعدلوا بَين أَوْلَادكُم فوصية الله للآباء بأولادهم سَابِقَة على وَصِيَّة الْأَوْلَاد بآبائهم قَالَ الله تَعَالَى {وَلَا تقتلُوا أَوْلَادكُم خشيَة إملاق} الاسراء ٣١ فَمن أهمل تَعْلِيم وَلَده مَا يَنْفَعهُ وَتَركه سدى فقد أَسَاءَ إِلَيْهِ غَايَة الْإِسَاءَة وَأكْثر الْأَوْلَاد إِنَّمَا جَاءَ فسادهم من قبل الْآبَاء وإهمالهم لَهُم وَترك تعليمهم فَرَائض الدّين وسننه فأضاعوهم صغَارًا فَلم ينتفعوا بِأَنْفسِهِم وَلم ينفعوا آبَاءَهُم كبارًا كَمَا عَاتب بَعضهم وَلَده على العقوق فَقَالَ يَا أَبَت إِنَّك عققتني صَغِيرا فعققتك كَبِيرا وأضعتني وليدا فأضعتك شَيخا […]