Shaykh Faris al-Khazraji, qu’Allah le préserve, a dit :
« Il est constamment mentionné par certaines personnes contemporaines, qu’ils «ferment les portes au mal» en interdisant des sujets particuliers dans le fiqh et que cela proviendrai du madhab Hanbali et cela lui est attribué et cette attribution est fausse.
Et parmi ces questions juridiques se trouve l’interdiction de prier dans le cimetière, qui est mentionné comme l’un des sept endroits spécifiés dans un hadith rapporté d’Ibn ‘Umar, qu’Allah l’agrée, ainsi que son père, que le Messager d’Allah ﷺ a dit : « un dépotoir d’ordures, un abattoir, un cimetière, la voie publique, les salles de bain, un enclos réservé aux chameaux et sur le toit de la Maison d’Allah. » Et ceci a été recueilli par l’Imam Ibn Majah. En évoquant le thème de la prière au cimetière et le problème sous-jacent évoqué par nos compagnons de l’école, nous trouvons les deux points suivants :
Premièrement : Cette interdiction est liée au fait qu’il existe la possibilité d’entrer en contact avec une najasah (impureté). Car le cimetière est rempli de poussière et de terre souillée qui contiennent du pus, du sang et de la chair pourrie des morts. Et cela a été mentionné par l’Imam Muwaffaq ad-Din Ibn Qudamah, qu’Allah lui fasse miséricorde.
Deuxièmement : L’adoration telle que la prière qui y est accomplit n’est pas pris en compte (Sauf salat al-Janaza), et ceci est l’avis prépondérant soutenu par Al-Qadi Abu Ya`la Al-Baghdadi, mentionnée par Muwaffaq ad-Din Ibn Qudamah dans son ouvrage « Al-Mughni » et rapporté par les savants (Hanbalis) des dernières générations.
L’interdiction s’applique donc à tout ce qui correspond à la règle de l’appellation « cimetière », c’est-à-dire trois tombes ou plus, car cela représente le pluriel dans la langue arabe. Lorsque trois ou plusieurs expressions d’une affaire ou d’une chose sont exprimées, l’affaire ou la chose peut être appelée comme étant cette chose. Et il n’y a aucune différence à cet égard entre le fait que le cimetière soit ancien ou nouveau, que la terre ait été retournée ou non, cela correspond toujours aux règles d’un cimetière. Si le lieu ne compte qu’une ou deux tombes, la prière n’est pas interdite dans cette zone car le lieu ne correspond pas à la règle d’être appelé « cimetière ».
Lorsque l’on rapporte (les avis) du madhab des savants Hanbalites, il est obligatoire que la personne soit sur dans ce qu’il affirme, lorsqu’il examine et déclare des choses, leurs preuves et les principes du fiqh sous-jacents. Il ne s’agit pas de se contenter de rapporter le récit d’un savant et de déclarer que cet avis est l’avis officiel de l’école dans son ensemble. Une déclaration claire à ce sujet doit donc être faite afin que les doutes puissent être dissipés. Wa Allahu al-musta’an. »
[ التعليل الفقهي لمسألة النهي عن الصلاة في المقبرة ]
دائمًا ما يذكر بعض المعاصرين تعليل مسائل فقهية معينة في المذهب الحنبلي بأصل سد الذرائع ، ثم ينسبونه إلى المذهب ، وهذه النسبة غلط .
ومن هذه المسائل النهي عن الصلاة في المقبرة وهي ضمن سبع مواضع لما روى ابن عمر، أن رسول الله ﷺ قال: «سبع مواطن لا تجوز فيها الصلاة؛ ظهر بيت الله، والمقبرة، والمزبلة، والمجزرة، والحمام، وعطن الإبل، ومحجة الطريق» رواه ابن ماجه .
وعند النظر في التعليل الذي ذكره أصحابنا نجده أنه نوعان :
الأول . مظنة نجاسة ، فإن المقبرة تنبش ويظهر التراب الذي فيه صديد الموتى ودماؤهم ولحومهم . ذكره الموفق رحمه الله .
والثاني . تعبدية غير معقولة المعنى ، وهو المعتمد قاله القاضي وذكره الموفق في المغني ونقله المتأخرون من أصحابنا .
فعلى هذا يتناول النهي كل ما وقع عليه الاسم فلا فرق في المقبرة بين القديمة والحديثة، وما تقلبت أتربتها أو لم تتقلب؛ لتناول الاسم لها، فإن كان في الموضع قبر أو قبران، لم يمنع من الصلاة فيها ، لأنها لا يتناولها اسم المقبرة.
والنقل عن مذهب الحنابلة يجب أن يكون بأمانة في الطرح للمسائل وأدلتها وتعاليلها ، لا أن ينقل قول عالمٍ واحد ويطرحه بطريقة الجزم ، فيظهره على أنه القول الفصل في هذه المسألة .
والله المستعان .
وكتب
فارس بن فالح الخزرجي
4 / 6 / 1445
17 / 12 / 2023