Ustadh Jamal ad-Din ‘Abd al-Ghani al-Hanbali, qu’Allah le préserve, a dit :
« La mécréance [Ridda] n’annule les bonnes actions que si l’on meurt dans cet état ; c’est l’avis des Hanbalis et des Shafi’is.
Le savant Hanbali Al-‘Alimi, a expliqué dans son exégèse sur le verset suivant du Qur’an : « et meurt alors qu’il est mécréant » [Sourate Al-Baqarah – V.217] :
« Ceci est une preuve pour Ash-Shafi’i et Ahmad (Ibn Hanbal) que la mécréance n’annule pas les actions [bonnes] tant que l’on ne meurt pas dans cet état. Abu Hanifa et Malik, quant à eux, considèrent que la mécréance annule les actions même si on retourne à l’Islam par la suite. » Fin de citation.
Parmi les ramifications découlant de cette règle, on trouve ce qu’Al-Kashaf a mentionné concernant l’absence de l’obligation de refaire le Hajj ou les prières effectuées avant la mécréance :
– « Il n’est pas obligatoire [pour un apostat] d’accomplir les cinq prières obligatoires pendant la période de son apostasie, tout comme c’est le cas pour le mécréant d’origine, et sa prière n’est pas valable car elle ne remplit pas la condition de l’Islam.
– Si l’apostat retourne à l’islam, il doit rattraper les prières manquées avant son apostasie, car elles restent en suspens à sa charge.
– Cependant, il n’est pas tenu de rattraper ce qui a été manqué pendant la période de son apostasie, car ces obligations ne lui étaient pas imposées, tout comme pour le mécréant d’origine.
– Ses actes d’adoration accomplis avant son apostasie, comme la prière, le jeûne et le Hajj, ne sont pas annulés par son apostasie. »
Crédit : Abu Khunays al-Hanbali
لا تبطل الردة الأعمال الصالحة إلا إذا مات عليها وهو مذهب الحنابلة و الشافعية
قال العليمي -الحنبلي- في تفسير قوله تعالى: فيمت وهو كافر {البقرة:217}: في هذا دليل للشافعي وأحمد أن الردة لا تحبط العمل حتى يموت مرتدا، وأبو حنيفة ومالك يبطلانه بالردة، وإن رجع مسلما. انتهى.
و من الفروع المخرجة عليها
ما قاله في الكشاف من عدم وجوب إعادة الحج أو الصلوات التي أداها قبل ردته :
(وَلَا تَجِبُ) الْخَمْسُ (عَلَى مُرْتَدٍّ زَمَنَ رِدَّتِهِ) كَالْكَافِرِ الْأَصْلِيِّ (وَلَا تَصِحُّ) الصَّلَاةُ (مِنْهُ) لِفَقْدِ شَرْطِهَا وَهُوَ الْإِسْلَامُ (وَيَقْضِي) الْمُرْتَدُّ إذَا عَادَ إلَى الْإِسْلَامِ (مَا فَاتَهُ قَبْلَ رِدَّتِهِ) لِاسْتِقْرَارِهِ فِي ذِمَّتِهِ وَ (لَا) يَقْضِي مَا فَاتَهُ (زَمَنَهَا) أَيْ: زَمَنَ رِدَّتِهِ لِعَدَمِ وُجُوبِهِ عَلَيْهِ كَالْأَصْلِيِّ.
(وَلَا تَبْطُلُ عِبَادَتُهُ) أَيْ الْمُرْتَدِّ (الَّتِي فَعَلَهَا قَبْلَ رِدَّتِهِ بِهَا) أَيْ: بِرِدَّتِهِ، وَقَوْلُهُ (مِنْ صَلَاةٍ وَصَوْمٍ وَحَجٍّ وَغَيْرِ ذَلِكَ)