Shaykh Mustafa Hamdu al-‘Ulayyan, qu’Allah le préserve, a dit :
« Résumé du madhab d’Ahlul Sunnah vis-à-vis des dirigeants :
Sans courtoisie envers les mouvements islamiques ni flatterie envers les régimes tyranniques :
1- Il est interdit de se rebeller contre un dirigeant musulman, même s’il est pécheur.
2- Il est également interdit de les flatter par le mensonge et de les embellir, car c’est l’un des plus grands péchés et il y a la crainte que celui qui fait cela tombe dans la mécréance – c’est-à-dire de d’agréer les péchés et justifier leur propagation.
3- Leurs méfaits doivent être dénoncés par la parole et la langue – par ceux qui le peuvent, comme les savants – et par le cœur.
4- Il est permis d’organiser des sit-in et des manifestations, comme le faisaient les Hanbalis et les Shafi’is au cinquième siècle de l’hégire.
5- Tous ceux qui se sont opposés au dirigeant ne deviennent pas des Khawarij, mais la plupart d’entre eux à cette époque sont des gens de justice tant qu’ils ne prennent pas les armes, ne permettent pas de verser le sang des musulmans et n’incitent pas aux conflits.
6- Nous devons aider les dirigeants dans ce qui est bon et juste pour notre nation et nos terres, et nous devons les aider à défendre nos terres tant que cela n’implique pas de conflits ni d’échauffourées entre musulmans.
7- Les dirigeants peuvent conclure des accords politiques et économiques avec d’autres nations dans le cadre des règles de la Shari’a.
Ainsi apparaît la modération des Ahlul Sunnah entre les dirigeants Murji’ah et les Kharijites. »